Première ride vers Rouyn-Noranda. Un 27 décembre vers mon premier *Nowel Méga Fiable. La belle petite neige gentille du départ s’est finalement avérée pas cool du tout : un parc de La Vérendrye coulant en criss.
Une voie simple chaque bord. Les wipers dans le fond. Ma meilleure K7 rose qui jouait. Le char en sens inverse arrivait un peu trop off-road à mon goût. J’ai pogné la chienne, fait ce qu’y fallait pas, en donnant un beau petit coup de volant. Je me rappelle avoir fermé les yeux et les avoir rouverts à l’envers dans le fossé.
Za s’est transformé en superhéros. Il a ouvert ma porte, m’a sortie du char, mis une top dans’ bouche et l’a allumée. Alain, lui, a eu besoin d’un moment à l’envers. On l’a respecté jusqu’à ce qu’il devienne rouge. On a attendu le towing, les trois collés sur la banquette arrière du char de cops à jouer à vérité-vérité.
Après avoir décidé d’envoyer le char scrap à Mont-Laurier, on a sorti le pouce et on a attendu les trois collés sur le bord de la 117 en plein milieu du parc, proche du Domaine.
Guylain Perron, faisant partie d’une lignée de chars interminable qui suivait la gratte, s’est arrêté. Il a accepté de nous monter à Val-d’Or en prenant soin de me conter la base de ce qu’une Montréalaise devait savoir en montant dans son Abitibi : les indiens, les mines, les mouches noires, les milliers de lacs (un par habitant), le sirop de poteau, les victimes du parc (ostie qu’y en a, des morts en Abitibi-Témiscamingue), le gaz de Ski-Doo, les orignaux, le frette sec, la région plate (dans le sens de pas de montagnes), le soleil qui se couche au moins une heure plus tard que chez nous et finalement les bottes de pine. J’ai d’ailleurs eu depuis trois ou quatre versions expliquant le « pine ». Je sais pu qui croire.
Za a fait son show et les Sprates étaient contents. Ma première ride a durée 12 h.
Depuis, je vis une relation amour/haine avec le parc de La Vérendrye. Je l’aime pour vrai le parc. Des poteaux de Grand-Remous jusqu’aux poteaux de Louvicourt. C’est réellement de toute beauté ce paysage et ça passe vite quand tu acceptes le fait que tu entres dans une « Twilight Zone » de 2 h 30 de sapins. Je l’aime vraiment, mais je ne le chauffe plus l’hiver.