Je m’ennuie de ton doux, j’ai déjà tout oublié ton pire.
T’es dans ma tête mille fois par jour, tu me cuisines dans ton lit et puis tu dors avec une autre.
L’amour se cache où, depuis que j’suis partie avec toutes mes affaires?
L’amour est partie par où? Depuis que j’ai arrêté de respirer.
La bouche cousue à celle d’un autre homme.
L’esprit tordu, pas capable des pots de pilules. On joue pu jamais, on est des « ex » de petite vie.
De petite ville. L’explosif, la bombe qui tue pas, mais qui fait crissement mal.
Qui saigne le cœur de toutes les couleurs. Qui participe passé dans ma tête de souvenir.
Tiny love, toi plus que moi.
Dans nos petits cœurs, d’espace qui rapetisse, on se fait des accroires ben durs à croire. On manque de place. Sibole qu’on est loin de toute.
On dépasse la ligne de départ, imagine l’arrivée. On déguise les contours, et on s’habitue les sens sans garantie. On se construit un petit nid douillet, on s’établit la vie, dehors on se fait un petit jardin « urbain », même si ça goûte la mine. La fonderie contamine toute.
On joue les adultes…
Moi je veux plus, toi tu veux moins. On se voit trop, mais pas assez.
Road trip chaque fin de semaine, on va partout, tout le temps. 100 km max, après y a les portes de la Baie-James. Fac on roule ensemble, on se visite en silence. On voit le mieux pis pas le pire, nos deux corps sont des aimants à l’envers. Qui voudraient bien s’attirer en se touchant, qui aimeraient bien respirer en même temps. On s’apprivoise, on s’improvise en caractère gras. Pis on mange, sinon on meurt.
Toi tu passes le clair de ton temps à manger de la pizza, de chez Pizza Pizza. Moi j’aime mieux Pizzédélic, à cause du cellier ben trop gros pour rien. Fac on se cuisine des pizzas homemade, sans pepperoni, extra sauce tomate sur nos corps qui dansent tout le temps.
Pas de chicane, dans la cabane.