Il faut rendre justice au gars qui lit Tolstoy en Abitibi, au cuisinier qui veut se faire un foodtruck avec son resto sans s’cogner le nez sur une porte administrative, aux filles du Témiscamingue qui veulent se starter une ligue de rollerderby sans s’faire traitées d’butch. J‘veux que ça reste en vie. Pour que ça vous explose dans face. Boom.
C’est pas que j’suis un anti-social. En fait c’est juste une partie de la raison. J’ai pas grandit en pensant que t’était content d’me voir. Que j’étais le bienvenue dans ta gang de micmaks. Pas besoin de m’jaser tupperware pendant 15 minutes pour que j’te passe ma hose. D’entré de jeu, je considère mon prochain fondamentalement bon mais simplement incapable de faire la part des choses.
Si t’as poussé ta grand-mère en bas des marches, il y a forcément une raison.
Plaire à tout le monde, c’est pas ma religion. C’est même pas dans ma playlist. J’veux pas être un hypocrite, j’veux juste m’opposer. Te faire comprendre que d’être contre, c’est une force de personnalité. C’est la conviction de t’réveiller pendant que tu dors, oui sa brasse mais c’est nécessaire pour qu’on parle pas juste de l’est* d’orignal,
C’est le gap entre l’Abitibi et Montréal. C’est la goutte de poison dans l’eau Eska. La différence entre ce qu’on veut et ce qu’on a d’besoin. Tout le monde s’en col*s tellement mais moi, j’me lève à chaque matin pour ça.
Continue de beurrer tes toasts, un jour tu vas pouvoir encaisser ton mot à 120 points au Scrabble sans que personne check dans le dictionnaire.
Le poison s’mélange.